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    Depuis quelque temps, ce n’est pas la pleine forme, un affreux virus ne veut pas me quitter. Je n’arrive pas à coucher un seul mot, sur le moindre bout de papier.

    Je devais envoyer une chouette pour qu’elle transmette un message à mon pirate, mais j’en ai vraiment pas le courage, et je ne me souviens même plus ce qui était si important à lui demander.

    Si cela continue je vais être obligée d’aller consulter un de ces grands manitous qui va sûrement me conseiller de prendre tout à un tas de poudres de perlimpinpin.

    Dans un semi coma, j’ai vaguement entendu qu’on sonnait, un petit effort, ça peut-être important.

    C’était Khal Drogo qui avait fait un très long voyage jusqu’ici. Il voulait juste prendre quelque repos et il désirait pouvoir faire un peu de lessive avant de reprendre la route. Je lui ai dit qu’il était le bien venu, mais que je serais une bien piètre hôtesse, mais qu’il n’avait qu’à faire comme chez lui.

    Sur ce, je retournais sur le sofa, en espérant arriver à lire quelques lignes du roman que je venais de commencer. Mon invité, me fit boire une tisane qui d’après lui viendrait à bout de mon mal.

    J’ai du m’endormir, car Drogo en était au repassage. Il a beau venir de contrées où toutes nos machines sont étrangères, il sait manipuler une machine à laver car il adore regarder le linge tourner dans celle-ci, et il a insisté pour apprendre à utiliser ce jouet. Etant très observateur, il avait vu qu’après la machine qui fait tourner les pagnes, il y avait celui qui fait du chaud, mais voilà pauvre de lui, il n’avait jamais vu la publicité de Perrier.

    Si je n’étais pas dans cet état second, j’aurai pu faire quelque chose pour lui…lorsqu’une petit voix me dit : Il serait temps de laisser les remèdes de grands-mères de côté d’écouter les conseils de ton père.

    Mais ça y est je sais pourquoi je devais envoyer une chouette vers le Belem, pour demander au pirate de me faire parvenir du sirop de corps d’homme, d’après mon père c’est radical contre les virus.

    J’allais me diriger vers la volière lorsque une idée de génie m’est venue, en voyant Drogo armé du fer à repasser en tenue d’Adam.

    Joindre l’utile à l’agréable, lui éviter des brûlures fortement désagréables et collecter ce sirop qui devenait vital pour ma survie. Mon pirate lui en sera certainement reconnaissant d’avoir soigné sa selkie…

      

    http://www.ina.fr/pub/alimentation-boisson/video/PUB3175463152/perrier-fer-a-repasser.fr.html


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  • l  ne navigue pas sur un magnifique trois mats,  il ne s’habille pas tout de noir, et il n’a même pas de chapeau, mais je partirai bien en sa compagnie vivre quelques aventures…



    Il va falloir que je consulte ma marraine, la fée Selkie pour qu’elle vienne à mon aide, qu’elle me donne un fluide qui me protègerai de son envoutement.  A moins que ce soit elle qui lui a donné ce don, de pouvoir me faire tout oublier dés qu’il commence à jouer…

    Dés les premiers accords, il m’entraine dans son monde orné de partitions, sur lesquelles les notes dansent. J’ai l’impression de me dédoubler, je suis dans la fosse, je ne perd rien du concert, et en même temps, je suis avec lui sur la scène, je vis sa musique à travers lui. 

    Mais le plus inquiétant c’est lorsque les projecteurs s’éteignent, que les lumières se rallument, que la magie du spectacle c’est endormie, il reste là, quelque part…
    Même lorsqu’il entend une mélodie qui lui plait , qu’il imagine avoir une guitare,  il arrive à me mettre en transe.

    C’est certain il m’a ensorcelée  !!


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    Dans le transilien qui me ramenait de Paris où j’avais été voir Fabrice Luchini, il y avait un homme qui me semblait avoir déjà vu, mais où ?
    Ma fille m’a demandé : «  Qu’est-ce que tu regardes ainsi ? »
    Je n’y suis pour rien, dés qu’il y a quelque chose que je trouve beau, je ne peut m’empêcher de regarder, que ce soit une photo, une fleur, une sculpture, une femme, une voiture, une moto, un cheval, un tigre ou un homme. Un certain Tomtom m’a dit qu’un jour il allait m’arriver des bricoles…
    Le train c’est remplit, et un individu c’est mis de telle façon que je ne pouvais plus voir ce chef d’œuvre de la nature.

    Arrivée à notre station, nous sommes allées rejoindre Cibertine qui mourrait de soif. Après avoir fait un détour vers son bar préféré, nous sommes rentrées. Une  superbe voiture était stationnée devant chez moi, elle ressemblait trait pour trait à celle qui joue dans transporter.

    Une fois que mes elfes sont partis, je suis allée faire un tour sur les bords de Seine.. A mon retour, la belle Audi avait disparue, mais le temps de fermer le portail, elle était à nouveau là.
    Tout en prenant mon courrier, j’essayais de voir à quoi ressemblait celui ou celle qui était au volant.
    C’est pas le tout, mais regarder les belles voitures ça ne nourrit pas.

    Je téléphone à la pizzeria , pour passer ma commande, et voilà qu’on me dit que je serais livrée d’ici une demi-heure. Entre temps, la voiture était repartie, mais au bout d’une demi-heure elle est revenue, et le bel homme que j’avais vu dans le train en est sortit avec… des pizzas. Il avait un costume noir impeccable , il avait du changer car il n’ay avait pas un faux pli, et une chemise assortie mais vu la chaleur, il avait laissé les boutons du haut ouverts.  Je l’aurai plutôt vu avec un bouquet de roses, que des pizzas, quoique ça ne doit pas être le genre romantique…

    Je lui avais à peine ouvert, qu’il avait déjà pris possession des lieux. Il m’a pris la main, m’a entraine dans le salon, en me disant de m’assoir, de ne plus bouger et surtout de poser aucune question. Et vu son regard, il était pas question de faire autre chose que de lui obéir. J’avais mon portable, près de moi, prête à faire le 112, s’il le fallait.

    Et voilà, qu’il allait me faire mentir, un vrai romantique se cache derrière, cette image de sans cœur. Il prépara une très jolie table, avec pétales de roses et bougies. Un étranger aurait pu croire que c’était le maître de maison, car il n’hésitait pas une seconde pour trouver ce dont il avait besoin.

    Ok, ta table est très belle, mais tu as mis des coupes de champagne, et je n‘ai pas mis de bulles au frais. Je me trompais, par je ne sais quel miracle, il sortit une bouteille de champagne du freezer.
    Et me dis : «  Tu aurais quand même pu trouver mieux que des pizzas !!! »
    Non mais je rêve, là c’en est de trop.
    « Au cas où tu ne le saurais pas je n’ai invité personne … »
    Après tout  il avait dit pas de questions, et c’en était pas une.
    « Il fallait ramener un vin pétillant Italien au lieu du champagne et du tiramisu pour l’accompagner, pour faire un repas made-in Italie. »

    Il m’a regardé en fronçant les sourcils,   Il ne devrait pas me  regarder ainsi, il va lui arriver des bricoles…

    Après avoir savouré notre repas , assez silencieux, car pas très causant le monsieur. Pourquoi utiliser 10 mots lorsqu’un seul suffit à se faire comprendre, c’est une façon de voir les choses, à méditer !!!
    Je me dirigeais vers la salle de bain, en ayant bien l’intention d’aller prendre un bon bain.


    Il me regarde surpris et me dit et ça en me montrant ce qui restait de sa jolie table. Je lui ai dit, tu as très bien su mettre la table, tu sauras la débarrasser, moi je vais finir de me détendre , après je verrai, si j’ai envie de faire  un peu de dépoussiérage.
    C’est pas une heure pour faire le ménage me dit-il.

    Quel étrange personnage, il sait où tout se range chez moi mais ne connait pas le dépoussiérage made in pirate…
    Je me suis  placée en face de lui en lui disant qu’à partir de maintenant, c’était moi qui reprenait les commandes. Tu débarrasses la table, tu ranges, tu t’assois en m’attendant et tu ne poses pas de question.
    Après avoir barboté dans une ambiance digne d’un hammam, si souvent c’est plutôt une envie de dormir qui vient après un tel moment de délice, il arrive parfois qu’une terrible envie de s’occuper d’un pirate arrive. Lorsqu’on a pas de pirate sous la main, mais un bel homme qui veut vous faire croire qu’il est innocent au point de débarquer chez vous, de jouer au grand romantique et ne pas comprendre le terme dépoussiérage. Autant lui faire croire être tomber dans son piège, et lui proposer une petite leçon…


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  • L'arrivée du printemps

      

    Le concert c’est terminé à minuit, il a débranché les jacks, rangé sa guitare dans son étui.
    Il est allé rejoindre les autres membres du groupe, pour arroser la Saint-Patrick.
    Une heure du matin, il se dirige vers le bassin de l’Arsenal où il avait rendez-vous, avec celle qui d’habitude est dans la fosse et d’yeux que pour lui.

    Elle de son côté, venait de quitter des amis, avec qui elle avait passé la soirée, n’ayant pas pu assister au concert. Elle se disait qu’elle aurait bien aimé se promener le long du canal Saint-Martin, mais il ne faisait pas très chaud en cette nuit de la Saint-Patrick.

    Puis ils s’aperçurent et se précipitèrent l’un vers l’autre.
    Ils repartirent main dans la main vers le port de plaisance.
    Il sauta dans le canot,  elle le détacha,  il lui tendit la main pour l’aider à monter, et partirent en direction de la Seine.

    En quelques minutes, ils avaient rejoint leur magnifique trois mats.
    Où, ils allaient pouvoir fêter l’arrivée du Printemps comme savent si bien le faire les pirates et leurs moussaillones.

    La rosée du matin


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    Certains vous diront que c’est un truand,

    D’autres vous diront que c’est un profiteur.

    Qu’il n’est pas digne de confiance.

    Qu’il prend et qu’ensuite il jette.

    Qu’il n’ai pas digne de confiance.

    Puis il y a ceux qui l’idolâtre,

    Ceux qui le félicite de ses exploits d’aventuriers.

    Ceux qui veulent sa compagnie pour boire un verre.

    Ceux qui ne rêve que naviguer les océans en sa compagnie.

    Mais moi, celui que j’aime, c’est l’homme.

    Celui qui laisse son costume de pirate, à l’entrée de chez moi.

    Celui qui se confie, celui qui se donne enfin le droit d’être lui,

    Avec ses joies et souffrances…

    Et si ça dérange qu’il ne fasse pas escale à chaque fois dans mon port.

    Que la selkie que je suis ne s’interdit pas de regarder les hommes aux chapeaux.

    Que nous nous interdisons d’entraver la liberté de l’un comme de l’autre.

    Nous savons que nous pouvons compter l’un sur l’autre.

    Que rien ni personne ne pourra briser cette merveilleuse complicité qu’il y a entre nous.

    La rosée du matin


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